Objet d’étude passionnant (j’en sais quelque chose !), l’église Saint Orien de Meslay le Grenêt abrite une représentation totalement originale. Quand je dis « originale » entendez « qu’on ne trouve nulle part ailleurs ». Cette représentation est le dit des femmes bavardant pendant la messe. J’imagine le sourire des messieurs me lisant.
Alors décortiquons un peu la présentation de Meslay le Grenêt : 3 femmes bien vêtues si on analyse la peinture assez passée. Elles sont serrées les unes contre les autres. A gauche la robe rouge, à droite la robe bleue et au centre la robe blanche. Madame robe rouge semble effrayée : on le serait à moins. Un diable a posé sa patte sur la tête de la bavarde. Il faut reconnaître que ce dernier a l’air particulièrement peu sympathique : comme une sorte de rapace qui viendrait chercher un agneau égaré. Dans l’autre patte, la vilaine bête tient le cœur ou l’âme de la malheureuse. Une qui a l’air étonnée, est dame blanche au centre… avec les photos, vous la devinez plus que vous ne la voyez, mais les contours blancs marquent bien son corps. Le diable derrière dame bleue est en train de lire la liste de ses pêchés…. Et le parchemin a l’air bien long !
Cette dernière représentation est totalement exceptionnelle : il n’en existe qu’un seul exemplaire en Europe, à
Lübeck en Allemagne.
La danse macabre de Meslay le Grenêt a été considérablement restaurée : au 16e siècle puis au 19e. Néanmoins, cet peinture fait partie des trésors à ne pas manquer dans notre région.